Contrairement à une croyance connue, il ne faut pas avoir « beaucoup de force », « être costaud » ni avoir de « gros biscoteaux » pour masser.

Surtout dans le massage sportif où nous masserons des muscles souvent assez durs ou bien galbés, qui ne se mobilisent pas toujours facilement.

Nous allons faire en sorte de ne pas masser en force car celle-ci apporte un massage «  mécanique » qui peut faire mal au sportif. De plus, cela empêchera le masseur de sentir la bonne pression ou profondeur à donner à son massage.

Et pour ne pas masser en force, que ce soit avec la force des bras, des mains ou des doigts, nous allons utiliser le principe du « poids du corps ».

Pour avoir une pression correcte dans le massage, il s’agit au masseur de transférer son poids du corps sur la partie musculaire massée.

Ce poids du corps peut être transféré d’avant en arrière ou de gauche à droite et vice-versa. Le choix de l’orientation de ce transfert se fera en fonction des gestes et manœuvres de massage.

Ainsi, il se créera une sorte de vague, d’ondulation, de flux et de reflux, une progression dans la profondeur du massage qui sera bénéfique aussi bien pour le masseur (plus aucune fatigue) que pour le massé (le muscle sera massé en profondeur sans risque d’être douloureux).

Pour utiliser le poids du corps d’une façon optimale, il faut donc trouver le bon compromis entre la taille du masseur (il y a aura une différence si celui-ci mesure 1,60 ou 2,05 mètres) et l’épaisseur du sportif massé (un marathonien a souvent une autre morphologie qu’un haltérophile). Cela induira alors la hauteur de la table pour optimiser la pression à mettre sans se fatiguer. Les bras devront être presque tendus, les mains touchant à plat la peau du massé.