Module mis à jour le 18/01/2019

A propos du massage de bien-être

Soin non conventionnel non médical, le massage de bien-être est un ensemble de techniques corporelles qui ont pour finalité le mieux-être de la personne.

Ces “techniques corporelles” regroupent un grand nombre de techniques de massage : massage assis, californien, coréen, hawaïen, suédois, chinois, etc.

Les personnes exerçant professionnellement ces techniques se nomment “Praticiens” et s’adressent à des “Clients”. Ce ne sont donc pas des thérapeutes qui eux s’adressent à des patients.

Jusqu’en 2019, en France, l’exercice de la plupart de ces techniques manuelles n’était pas réglementé. Toute personne pouvait s’installer “Praticien”, même sans aucune formation. Il n’existait pas de Diplôme d’État du massage de bien-être en France. S’installer alors en tant que « Praticien » dans une ou plusieurs techniques corporelles de bien-être consistait à créer une entreprise de nature libérale non réglementée dont l’objectif est d’appliquer certaines de ces techniques avec pour finalité exclusive le mieux-être de la personne. Il ne s’agissait donc pas de  :

  • modelage : activité artisanale réglementée et réservée aux esthéticiennes, qui consiste essentiellement en “effleurages” issus du Massage californien,
  • massage kinésithérapeutique : activité médicale encadrée par la Loi et pouvant faire l’objet d’une prise en charge par la Sécurité sociale, essentiellement constituée de Massage suédois.

2016 : la Loi massage et la réglementation du massage bien-être

Le mot “massage”

La loi de modernisation du système de santé de janvier 2016 a clarifié les choses vis-à-vis des masseurs-kinésithérapeutes. En effet, avant la loi, il était courant pour les praticiens de recevoir de la part d’un Conseil régional de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes une lettre d’intimidation accusant le praticien d’exercer illégalement des actes de masso-kinésithérapie.

Or, la loi de 2016 fait disparaître le terme “massage” de la définition du métier des masseurs-kinésithérapeutes, supprimant ainsi les possibilités pour eux de s’en réserver l’exclusivité.

La nouvelle loi redéfinit donc la profession de la masso-kinésithérapie, via l’article R4321-1 du décret n°2015-1110 : la masso-kinésithérapie consiste en des actes réalisés de façon manuelle ou instrumentale, notamment à des fins de rééducation, qui ont pour but de prévenir l’altération des capacités fonctionnelles, de concourir à leur maintien et, lorsqu’elles sont altérées, de les rétablir ou d’y suppléer.

Cette nouvelle formulation permet donc aux praticiens de revendiquer le droit d’utiliser le mot “massage” pour définir leur activité. Nous conseillons toutefois de continuer à bien préciser la finalité de ces massages – “de bien-être“, “à visée de bien-être“, “de relaxation“, etc. – non pas vis-à-vis des kinésithérapeutes mais simplement dans un souci de clarté vis à vis des clients.

Le mot “masseur”

Vous vous posez probablement la question de l’utilisation du terme “masseur“… terme on ne peut plus explicite pour votre future profession. Néanmoins, comme ce terme fait toujours partie de l’intitulé de la profession des masseurs-kinésithérapeutes, nous vous invitons à garder la dénomination de “praticien“. Ce terme est celui défendu par les écoles et fédérations, c’est aussi un intitulé de plus en plus connu et admis, que ce soit auprès des médias ou d’après les statistiques de recherche de Google.


2018-2019 : la Commission nationale de certification professionnelle

Pour permettre et accélérer la reconnaissance par l’Etat du métier de “Praticien de massage bien-être“, centres de formation et fédérations ont travaillé plusieurs années à la rédaction – et surtout à l’acceptation par les pouvoirs publics – d’un cadre définissant le métier, ses formations, son champ d’application. Suite à ces demandes multiples, dans la continuité de la Loi massage en 2016 et à l’occasion de la réforme en cours de la formation professionnelle, la Commission Nationale de Certification Professionnelle (CNCP) a reconnu en 2018 plusieurs formations aux métiers du bien-être. Cette reconnaissance, l’aboutissement d’un long travail de “lobbying”, permet aujourd’hui aux personnes souhaitant se former de bénéficier d’un financement public (sans nécessité d’argumenter longuement leur projet et sans garantie d’acceptation). C’est la reconnaissance officielle du métier de Praticien de massage bien-être tant attendue !


Le bien-être en France : présentation du marché.

Les attentes des Français

Cliquer pour découvrir la présentation complète !

Dans une société en perpétuelle quête du bonheur, le marché du bien-être n’est pas prêt de disparaître pour le moment. Les français, éternels pessimistes, plus gros consommateurs d’antidépresseurs au monde, veulent changer ! Ils veulent se libérer de leur état de stress et d’anxiété ; et se tournent donc vers des activités contribuant à leur bien-être. Les français recherchent un certain équilibre de vie, cherchent à être en bonne santé physique et mentale.

Le but : réduire de façon notable notre niveau de stress, reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme le fléau du monde occidental, différentes études ayant montrées les conséquences du stress sur la santé : augmentation des risques cardio-vasculaires, cancer… (Voir les études menées par la Lown Cardiovascular Research Foundation – lowncenter.org).

Le fait est que « l’accès au bien-être est désormais une condition sine qua non pour être heureux » (Ipsos 2016). Au point qu’un Français sur deux (45 %) affirme avoir entrepris au moins une action destinée à accroître son niveau de bien-être corporel dans les six derniers mois et qu’un Français sur trois (36%) déclare consulter régulièrement des articles ou des livres traitant du bien-être. Un Français sur quatre a déjà consulté un professionnel (26%) ou a consommé des compléments alimentaires spécifiques (23%). Enfin, plus d’un Français sur dix pratique des activités de relaxation comme le yoga, la méditation ou la sophrologie (13%).

Les chiffres du marché du bien-être

Investissant toujours plus de nouveaux territoires, le marché du bien-être englobe désormais une très large variété d’activités comme le coaching, les cosmétiques (soins beauté et anti-âge), le fitness, la remise en forme, la relaxation, le massage, les spas, la thalassothérapie, les médecines dites douces, la diététique, les produits bio, les compléments alimentaires, le tourisme bien-être…

En France, le marché du bien-être profite d’une croissance constante d’environ 7% chaque année. Selon l’INSEE, il représente, en 2012, 288 465 entreprises, un chiffre d’affaires de 37,5 milliards d’euros et 542 846 salariés. Des chiffres qui ne font qu’augmenter car le marché est en pleine effervescence. En France, le secteur du bien-être est considéré comme un secteur porteur globalement, malgré un contexte économique compliqué.

Le marché du bien-être pèse, aujourd’hui en France, plus lourd que l’industrie de la mode et du luxe, est équivalent en termes de chiffre d’affaire à l’industrie pharmaceutique (40,6 milliards d’euro).

L’industrie mondiale du bien-être : au niveau mondial, une étude récente menée par le Global Wellness Institute (Les marchés mondiaux du bien-être : tendance et perspectives à 2020) confirme que le bien-être est un des secteurs les plus résilients et les plus prometteurs au monde, représentant un chiffres d’affaires annuel de 3,72 billions de dollars avec une croissance de 10,6% entre 2013 et 2015.

La grandes tendances du marché

Le « Papy-Boom » : les seniors représentent aujourd’hui un tiers de la population et concentrent la moitié des richesses. Cette population bénéficiant de moyens financiers élevés souhaite rester en bonne santé et prévenir l’apparition d’éventuelles maladies tout en profitant de ses revenus. « Les seniors donnent la priorité aux services et aux produits qui améliorent leur bien-être » (LongLife magazine). Les seniors sont déjà aujourd’hui les premiers consommateurs du marché du bien-être et des loisirs, une population aujourd’hui présente sur Internet avec 86 % des seniors actifs sur les réseaux sociaux (Comscore).

Le bien-être au travail : Le bien-être a fait ces dernières années son entrée au sein des entreprises françaises. Celles-ci sont fortement incitées par l’État et les nouvelles tendances managériales à veiller au bien-être de leurs employés. Des obligations légales incitent les employeurs à prévenir la pénibilité au travail et les risques psychosociaux. En France nous pouvons citer l’article L.4121–1 du Code du travail « l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». De nouvelles lois et réglementations pourraient voir le jour dans les prochaines années en France, sous la pression de l’Union européenne qui s’est spécialement fixé pour objectif, dans son pacte du 13 juin 2008 – « pacte européen pour la santé mentale et le bien-être » – de faire du bien-être au travail une réalité européenne.

Sur le secteur des entreprises au niveau mondial, alors que le coût du mal-être au travail a explosé (représentant entre 10 et 15% de la performance économique globale), les employeurs investissent de plus en plus chaque année dans le bien-être de leurs employés. Avec un taux de croissance de 6,4% entre 2013 et 2015 le marché a continué à progresser et représente $43,3 milliards. Les deux tiers de cette dépense concernent l’Amérique du Nord ($16,2 milliards) et l’Europe ($16,1 milliards). Comme les programmes de bien-être au travail ne concernent que 9,5% des effectifs, le marché du bien-être au travail est le plus prometteur en termes d’opportunités de croissance.

Les nouvelles technologies : Avec les dernières générations de smartphones et l’Internet accessible facilement (partout et à faible coût – fin 2017, près de 60% des connexions à Internet sont réalisées depuis un appareil mobile), les français rattrapent leur retard en matière d’usage des nouvelles technologies. Les évolutions sont multiples mais déjà sérieusement engagées :

  • la recherche d’informations en ligne avant achat, notamment par la consultation quasi systématique des avis d’autres consommateurs, en particulier sur les réseaux sociaux type Facebook ;
  • Le souhait de réserver rapidement et en ligne ses prestations de bien-être, ce qui se traduit notamment par la multiplication des services en ligne de promotion et de mise en relation pour les prestations de bien-être, signe également que la demande est là et que le marché est assez important pour permettre l’existence d’intermédiaires.

Si le marché est clairement porteur, si tous les outils pour se développer sont accessibles aux praticiens de bien-être, il n’en reste pas moins qu’ils doivent encore défendre leur place entre les esthéticiennes et les kinés – deux professions diplômées et reconnues – mais aussi se distinguer des salons de massage à connotation érotique. Aujourd’hui encore, seuls les praticiens qui entrent réellement dans une démarche “d’entreprendre” – avec des objectifs clairs et des moyens adéquats – pourront espérer générer une activité suffisante pour en vivre avec satisfaction.

C’est l’objectif de cette formation qui – futurs professionnels de ce secteur d’activité – vous est dédiée.